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Assemblée générale : nouveaux cahiers des charges IDOKI adoptés

L'association a clôturé un cycle de réflexion de plus de dix huit mois autour de la révision des cahiers des charges IDOKI.  Le vote final exprime le cap à suivre les années à venir.

Il faut se féliciter que de plus en plus d'agriculteurs demandent à intégrer la charte fermière IDOKI. Cependant les différentes visites d'agrément ou de contrôle, relevaient un certain nombre d'incohérence dans les critères en place. Le contexte agricole a fortement évolué en dix années, les cahiers des charges en place datant de 20015, il était donc nécessaire de faire évoluer certains critères.

La promotion collective de la charte fermière IDOKI bénéficie à tous. Il est indispensable de maintenir la cohérence entre l'image véhiculée et les pratiques quotidiennes sur nos fermes.

La réflexion autour des cahier des charges a été ouverte à tous.

Trois producteurs fermiers IDOKI se sont joints aux membres du Conseil d'Administration pour mener cette réflexion. Les discussions ont été denses et riches, parfois âpres et espérons-le au final constructives.

Une proposition de nouveaux cahiers des charges a été présentée à l'ensemble des producteurs fermiers IDOKI le 22 avril dernier. 94 des 110 adhérents à la charte fermière IDOKI ont fait entendre leur voix en étant sur place ou représentés à la réunion, ce qui montre l'intérêt des producteurs pour la question.

Ainsi, le nouveau cahier des charges soumis au vote et validé avec une majorité dépassant les deux tiers.

 

PRINCIPAUX CHANGEMENTS

Cahier des charges général

L’agrément s’étendra désormais à l’ensemble de la ferme. Toutes les productions de la ferme, qu'elles soient transformées ou non, doivent respecter les modes de conduites décrits dans les cahiers des charges IDOKI.

La transhumance hors Pays Basque est tolérée et encadrée.

Au moins la moitié du revenu de la ferme doit provenir de la production fermière.

Les produits IDOKI doivent être constitués au moins de moitié de matières premières produites à la ferme avec des ingrédients complémentaires sous signe de qualité. Des produits non alimentaires pourront aussi être transformés à partir de la matière première de la ferme à condition que toutes les ingrédients soient issus de productions locales ou agréées dans des démarches collectives qualité.

Cahier des charges spécifique à la production

Désormais, les intrants chimiques sont interdits sur les prairies, les parcours, les cultures fourragères, céréalières, pérennes et maraîchères.

L’alimentation des animaux doit être majoritairement produite sur la ferme et les aliments achetés des départements limitrophes ou du sud du Pays Basque. La nature de ces aliments sera aussi contrôlée, en excluant les granulés complets sauf pour le démarrage des jeunes volailles tant qu’une solution de granulés simples n’est pas proposée.

Les ensilages seront eux aussi exclus et l’enrubanné exceptionnellement autorisé pour réussir les fourrages secs les années climatiquement difficiles.

Finalement, la conduite des élevages ruminants devra respecter les critères de saisonnalité et l’absence de traitements allopathiques sur les jeunes animaux en engraissement sont proscrits.

LE TRAVAIL QUI RESTE À VENIR

L’association souhaite accompagner les adhérents dans leur évolution et permettre à chacun d'intégrer les pratiques des nouveaux cahiers des charges sur leur fermes. Tout adhérent qui souhaite évoluer vers les nouveaux cahiers des charges sera accompagné. Personne ne sera laissé seul face à ses difficultés.

Un délai sera accordé afin de faire évoluer leurs pratiques, certains changements structurels peuvent nécessiter jusqu'à dix années de travail.

L'association recensera les difficultés des producteurs dans l'application des nouveaux cahiers des charges. Des groupes de travail thématiques seront créés pour permettre le partage d'expériences et de questionnements entre agriculteurs (non usage d'intrants chimiques, origine et qualité de l'alimentation). Des solutions communes devraient émerger de ces dynamiques de groupes. L'association associera les structures agricoles du Pays Basque (BLE, AOP Ossau Iraty, filière porc basque Kintoa,...) à ce travail de fond. 

Aujourd'hui, le cap est donné ! Encore une fois, c'est collectivement que nous ferons que notre agriculture paysanne et fermière soit plus forte !

Le conseil d'administration.

29.04.2016