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[Translate to Euskara:] Assemblée générale : de nouveaux cahiers des charges IDOKI adoptés

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UN TRAVAIL NÉCESSAIRE

C’est une tâche importante qu’a mené l’association en s’attaquant à la révision des cahiers des charges en 2014. Un long travail de réflexion, débats et discussions qui a duré plus d’un an et demi. Mais ce travail était nécessaire. La dernière révision des cahiers des charges datait de 2005 et certains critères étaient à réajuster au bout de dix années.

De plus en plus de gens demandent à intégrer la charte fermière IDOKI et lors des visites d’agrément et des contrôles externes des adhérents, des lacunes et déséquilibres apparaissaient dans les critères.

La promotion collective a fait un bond en avant ces dernières années et il était indispensable d’affiner la cohérence entre l’image véhiculée et les pratiques quotidiennes sur nos fermes.

DES PRODUCTEURS MOBILISÉS

La réflexion autour du cahier des charges a été ouverte à tous. La seule condition de participation a été l’engagement des producteurs à participer durablement. Finalement le groupe de travail a été composé de l’ensemble du Conseil d’Administration auquel se sont ajoutés trois producteurs fermiers IDOKI intéressés.

L’assemblée où étaient appelés l’ensemble des producteurs intégrant la charte fermière pour valider ou refuser la nouvelle proposition a elle aussi montré l’intérêt des producteurs pour ce sujet. 94 des 110 producteurs ont fait entendre leur voix en étant sur place ou représentés à la réunion.

Ainsi, le nouveau cahier des charges a été validé avec une majorité dépassant les deux tiers

 

. PRINCIPAUX CHANGEMENTS

Cahier des charges général

L’agrément s’étendra désormais à l’ensemble de la ferme et ne se limite pas à une ou autre production individuellement.

Les productions non transformées seront aussi agrées et devront respecter les modes de conduite décrits dans le cahier des charges.

La transhumance hors Pays Basque sera tolérée et encadrée.

Au moins la moitié du revenu de la ferme doit provenir de la production fermière, de telle sorte que les pratiques soient cohérentes avec l’image de producteur fermier véhiculée.

Les produits IDOKI doivent être constitués au moins de moitié des produits issus de la ferme avec des ingrédients annexes issus de signe de qualité. Des produits non alimentaires pourront aussi être transformés à partir de la matière première de la ferme à condition que toutes les matières premières soient issues de productions locales ou agréées dans des démarches qualité.

Cahier des charges spécifique à la production

Sans rentrer dans le détail de chaque production, certains critères transversaux affectent l’ensemble des productions.

Les intrants chimiques sont interdits sur les prairies, les parcours, les cultures fourragères, céréalières, pérennes et maraîchères.

L’alimentation des animaux doit être majoritairement produite sur la ferme et les aliments achetés des départements limitrophes ou du sud du Pays Basque. La nature de ces aliments sera aussi contrôlée, en excluant les granulés complets sauf pour le démarrage des jeunes volailles tant qu’une solution de granulés simples n’est pas proposée.

Les ensilages seront eux aussi exclus et l’enrubanné exceptionnellement autorisé pour réussir les fourrages secs les années climatiquement difficiles.

Finalement, la conduite des élevages ruminants devra respecter les critères de saisonnalité et l’absence de traitements allopathiques sur les jeunes animaux en engraissement.

LE TRAVAIL QUI RESTE À VENIR

L’association accompagnera les producteurs intégrant la charte dans la mise en place des nouveaux cahiers des charges.

Un délai est prévu pour donner le temps de faire évoluer les fermes vers cet objectif.

Cela pourrait aller jusqu’à dix ans sur certains changements structurels.

Pour accompagner au mieux les producteurs dans leurs adaptations, le point de départ sera de recenser les difficultés qu’ils voient pour l’application des nouveaux cahiers des charges. Suite à un engagement volontaire de leur part, des groupes de travail seront créés par thématique à travailler (intrants, alimentation, …), de manière à ce que nous puissions réfléchir et concrétiser des solutions collectivement.

Personne ne sera donc laissé de côté face à ses difficultés.

Le contenu des nouveaux cahiers des charges est ambitieux. Il marque une direction à suivre dont l’objectif est d’aller dans le sens d’une agriculture paysanne et fermière pas à pas avec un accompagnement

adéquat. C’est pour cela que nous souhaitons rencontrer et nous entourer des autres structures (BLE, AOP Ossau-Iraty, Kintoa,…) pour parcourir ce chemin. Le cap est donné !

Ensemble, grâce à la réflexion collective et un accompagnement adapté, nous renforçons la pratique de notre agriculture paysanne et fermière !

Le conseil d'administration.

09.12.2016